Vers Plus D'idées

Vers Plus D'idées

Towards more ideas - إلى مزيد من الأفكار


Le jeu chez l'enfant : "je joue donc je suis" !

Publié par Mahamed Charkaoui sur 8 Août 2007, 18:04pm

Catégories : #Psychologie enfants

jeu chez l'enfant
 
Jouer, ça sert à quoi ?
Le jeu chez l’enfant, c’est aussi important que les grandes fonctions physiologiques (le sommeil, l’alimentation, …) !

Le jeu assure de multiples fonctions dans le développement de l’enfant :
- Développement physique : les jeux sportifs, courir, se dépenser, faire du vélo,
- Développement psycho-affectif : appréhender les limites entre le soi et le non-soi, développer une relation affective avec son entourage, exprimer ses pulsions.
- Développement cognitif : développer ses capacités d’imagination (le jeu de « faire semblant »), de compréhension (comprendre les règles d’un jeu de société).
- Développement social : échanger avec celui avec lequel on joue, c’est apprendre à se connaître, appréhender la notion de compétition, ….
Un enfant qui va bien joue à tout âge et a très souvent envie de jouer.
C’est la pression de l’entourage (scolaire, parentale, …) qui va peu à peu lui imposer des contraintes sociales qui vont moduler cette envie (faire les devoirs, ne pas jouer pendant les repas, …).

Quelles sont les différentes sortes de jeu chez l’enfant ?
Plusieurs classifications des jeux existent dans les manuels spécialisés.

Nous présentons ici les principaux types de jeu chez l’enfant :
► Le jeu sensori-moteur (c’est à dire sensoriel et psychomoteur) de la naissance à deux ans : l’enfant explore des caractéristiques de sa personne (jouer avec ses mains et ses pieds) et de son environnement (exemple : il cogne dans un hochet).
L’enfant construit sa propre représentation du monde au travers de ces petites expériences.
► Les jeux affectifs : entre les parents et l’enfant, entre l’enfant et ses frères et sœurs. Le jeu permet de construire des liens familiaux.
► Le jeu fonctionnel : par exemple empiler des cubes, des Legos, les puzzles, les jeux de construction (très appréciés des garçons), …
► Le jeu symbolique : faire rouler une petite voiture, faire voler un vaisseau spatial, s’occuper d’une poupée, …
► Le jeu de faire semblant (« on dirait que je suis un docteur…, on fait comme si on était sur une île déserte ») : l’enfant construit un petit scénario (seul ou à plusieurs). C’est le jeu qui reflète le mieux les capacités d’imaginaire de l’enfant. C’est la forme la plus élaborée du jeu symbolique.
► Les jeux de règles et les jeux éducatifs : (jeux de cartes, jeux de Monopoly par exemple) : ils deviennent prédominants à partir de 7-8 ans.

Notons également l’appétence pour les jeux vidéos qui va croissant dans notre société depuis quelques années…Ces jeux méritent d’être que l’adulte pose certaines limites de temps (attention à ce que l’enfant ne s’isole pas trop au travers de ceux-ci) et des limites de thèmes (attention à ce que l’enfant ne choisisse pas exclusivement des thèmes violents).

L’espace de jeu
Lorsque cela est possible, il est bon que l’enfant ait une pièce dévolue au jeu dans la maison.
Bien sûr, il ne s’agit pas que le jeu ne soit exclusivement possible que dans cette pièce mais au contraire que l’enfant ait son espace à lui.
Cela vous évitera également de chuter en mettant le pied sur une petite voiture en partant au travail !
Cette pièce sera idéalement assez grande et lumineuse. Elle comportera un matelas ou un canapé qui permet à l’enfant de se détendre.
Elle comportera aussi une petite table qui permet à l’enfant d’écrire et de dessiner.
L’enfant investira cet espace selon ses envies.
Il est bon que les jeux disponibles soient variés.

Et si mon enfant ne joue pas ?
Tout dépend bien sûr de son âge. Plus l’enfant est jeune, plus vite il faut consulter s’il ne joue pas.

Certains enfants, à partir de 4 ans, se construisent sur un mode très sage et/ ou hypermature. Ils jouent moins que les autres, font peu de bruit, ont l’habitude de ranger systématiquement leurs jouets (certains d’ailleurs rangent quelques minutes après avoir ouvert la boîte de jeu, ce qui traduit leur culpabilité à jouer).
Cela traduit souvent une certaine organisation familiale (exigence des parents).

Mais un enfant qui ne joue pas, qui s’isole, plus ou moins associé à un aspect sérieux du visage, peut être le signe d’une organisation dépressive, d’une déficience ou d’un trouble de structuration de la personnalité.
Si vous avez des inquiétudes, le mieux est de consulter dans un C.M.P (Centre Médico-Psychologique).
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
J
Je suis d'accord avec cet article. Les enfants ont besoin de jouer pour se développer. C'est leur façon de s'exprimer depuis son premier enfance. Les jeux sont une activité essentielle, nécessaire<br /> à son équilibre et à son développement global, psychomoteur, affectif et social.<br /> C’est un moyen considérable pour découvrir le monde et s’épanouir. Le jeu est un peu le travail de l’enfant. C’est en jouant que les enfants apprennent à vivre !
Répondre

Articles récents