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Le doute est-il une preuve de déficience mentale, de bêtise autrement dit ?

Publié par Vers Plus D'Idées sur 10 Mai 2010, 07:11am

Catégories : #Mieux vivre, #Eduquer votre enfant, #tous pour l'éducation, #Vers Plus D'idées, #Guide international Education et Sante, #projet international Education et Santé

Ecrit par Yves Moigno - FRANCE, Psychothérapeute cognitiviste, neuropsychologue, auteur et cofondateur du projet international Education et Santé - Tous pour l'éducation -

Ecrit par Yves Moigno - FRANCE, Psychothérapeute cognitiviste, neuropsychologue, auteur et cofondateur du projet international Education et Santé - Tous pour l'éducation -

Le doute est certainement l’une des expériences humaines les plus pénibles à vivre. Il peut faire de la plus infime décision à prendre, du moindre choix à faire, une véritable épreuve. Dans les cas extrêmes, il paralyse l’esprit et l’action. La tête complètement vide, on ne sait plus que faire et l’on n’agit pas ou l’on commet une erreur tellement on panique.

Dans une moindre mesure, il provoque une ronde infernale d’idées contradictoires, de « pour » et de « contre » qui se bousculent, se heurtent, sans que les uns ne puissent jamais l’emporter sur les autres. Mais le résultat pratique est le même : le passage à l’acte est bloqué ou perturbé par des « fausses manœuvres », on se trompe plus ou moins lourdement et on en est le spectateur consterné.
C’est pourquoi une personne qui doute, et Dieu sait si elles sont nombreuses, est trop souvent prise à tort pour quelqu’un d’indécis qui ne sait vraiment pas ce qu’il veut. Ou au pire, se voit accusé de manquer d’intelligence, voire d’être carrément stupide. Si c’est un professeur, un recruteur, un patron, un collaborateur… qui commet une telle erreur de jugement, on devine tout de suite les conséquences pour celui ou celle qui doute : sa réputation et son avenir, professionnel notamment, s’en trouvent sérieusement compromis.

Alors la question se pose : le doute est-il une preuve de déficience mentale, de bêtise autrement dit ? Pour le savoir, il suffit de connaître sa « recette », de quels constituants il est fait et comment il fonctionne.
Un manque d’intelligence pour commencer ? Oh non, surtout pas ! Tout au contraire, en ce qui le concerne c’est plutôt d’un excès d’intelligence dont il faudrait parler ! Pourquoi ? Parce qu’il témoigne d’un esprit qui a la capacité d’envisager différentes possibilités devant une situation donnée. Alors qu’une pensée figée est forcément plus pauvre puisqu’elle est limitée : pour elle, la réalité est comme ça et pas autrement, pas d’autres options conçues et concevables, donc imaginables.
De l’imagination ? Oui, justement, il y en a aussi dans le doute, et une bonne dose encore ! Mais une faculté d’imagination sacrément pessimiste, née d’une éducation tout aussi négative, puisqu’elle envisage le pire et non le meilleur : c’est sûr et certain, il n’y a rien de bon à attendre du choix qu’on risque de faire !
Et pourquoi cette conviction défaitiste ? Pour la mauvaise raison que la personne qui doute manque de confiance en elle-même : contrairement à ce que l’on croît fréquemment, le doute est le fruit et non la cause du manque de confiance en soi !
A faire l’inventaire complet des ingrédients du doute, une question se pose par conséquent : pourquoi alors ce manque de confiance en soi ?

 

Dr Yves Moigno

www.touspourleducation.com

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<br /> Le doute est quand meme a chaque jour parmi nous non?<br /> <br /> <br />
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