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C’est fini. Le couple présidentiel se sépare. A ce tournant douloureux de sa vie, Cécilia a accepté de se confier. En toute sincérité. Aujourd’hui, ce n’est pas la Première Dame qui parle, mais une

Publié par Mahamed Charkaoui sur 31 Octobre 2007, 11:18am

Catégories : #Mieux vivre

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Bonjour,

Je ne sais pas qui m'a poussé  à publier un article parlant du divorce. j'aime pas le mot divorce. cependant, ce qui m'a beaucoup attiré dans cet article, c'est la franchise de Cécilia Sarkosy, la détermination de vivre une nouvelle vie, le courage d'arrêter un projet de plus  20 ans, de renoncer à son titre et de s'exprimer librement sur sa décision.

on voit rarement ce genre de décision. Qui parmi nous à essayer un jour de se décider sur des choses qu'elles ne l'aiment pas, sur des situations banales, sur des futilités de tous les jours. décider de se divorcer c'est la chose la plus difficile à faire, il prend du temps, beaucoup de diagnostic, beaucoup de va et vient, et beaucoup de conciliation. 

Dans notre vie de tous les jours il faut essayer plusieurs fois de resoudre les problémes et trouver des solutions pour continuer dans le même chemin tracer, mais si vos efforts n'aboutit pas, il faut se décider, c'est la meilleure solution.

Bonne lecture!
Mohamed Charkaoui

Cécilia Sarkozy, l'intégralité de l'interview
"Divorcer, c'est un acte d'honnêteté"

ELLE. On savait que votre couple avait traversé des épreuves et des difficultés, on a cru que vous aviez finalement décidé d’endosser votre rôle de Première Dame aux côtés de votre mari Nicolas Sarkozy. Finalement, vous avez divorcé d’un commun accord. Que s’est-il passé ?
CECILIA SARKOZY. Avec Nicolas, nous avons connu des épreuves et nous avons tenté de rebâtir, de reconstruire ensemble. J’ai essayé de sauver ma famille, j’y ai mis toute ma force, toute mon âme, tout mon coeur, mais je ne pouvais plus vivre dans le faux-semblant. Certains m’accusent de ne pas être dans le devoir, c’est faux : j’ai été et je suis dans le devoir. J’ai un respect immense pour Nicolas. J’ai essayé d’honorer ma parole sincèrement et honnêtement jusqu’au bout. J’ai consacré à Nicolas vingt ans de ma vie, vingt ans qui n’ont pas toujours été faciles, loin de là. Vingt ans où je me suis dévouée dans l’ombre pour lui. Je ne me suis pas plainte, je ne me suis pas écoutée, d’ailleurs je ne suis pas une femme de plainte : dans la vie, on évolue, on change parfois, on forge sa personnalité, on avance. Je me suis entièrement donnée à mes enfants et à mon mari, et je ne le regrette pas. Mais, durant toutes ces années, je me suis mise entre parenthèses. Nous étions un couple ordinaire dans une fonction extraordinaire, soumis à une pression extraordinaire, et nous n’y avons pas résisté. Aujourd’hui, je tourne une page de ma vie. Je veux être dans l’honnêteté vis-à-vis des autres. Divorcer, c’est un acte d’honnêteté. Ce n’est pas un acte blâmable en soi. Ce qui est blâmable, c’est de vivre hypocritement, c’est de sauver les apparences. Lorsqu’on n’est plus en accord avec soi-même, que fait-on ? On reste à cause des dorures, des maîtres d’hôtel et des chauffeurs ? Mais tout cela est totalement accessoire. Et ce n’est pas moi. Je suis une femme qui n’était pas faite pour vivre dans la lumière. Mon destin m’y a poussée, m’y a entraînée. Aujourd’hui, je rétablis ma vérité.

ELLE. Les ors, les palais, la vie facile, les honneurs, le rôle de First Lady, vous renoncez à beaucoup…
C.S. Oui, mais tout cela me faisait peur. Lorsque vous êtes la Première Dame, du jour au lendemain vous bénéficiez d’un pouvoir extraordinaire. Brusquement, vous devenez le centre du monde. C’est très tentant et séduisant pour une femme de se voir offrir tout à coup, par magie, des garde-robes entières, d’être servie la première quand vous débarquez dans un salon de coiffure ou un magasin. Qui ne serait pas sensible à tant d’égards, à tant d’attentions. Mais après ? Peut-être que je ne suis pas comme les autres mais moi, ce qui me manque par-dessus tout, c’est aller faire des courses au supermarché avec mon fils Louis.

ELLE. Dans votre décision, il y a aussi le souhait de privilégier une éducation normale et une vie normale pour vos enfants ?
C.S. Oui. Nous habitons un appartement à Neuilly et Louis est ravi de pouvoir y vivre presque normalement, d’inviter ses copains. Les officiers de sécurité et les maîtres d’hôtel, pour un petit garçon de 10 ans, ce n’est pas une vie normale.

ELLE. Vous êtes profondément une rebelle ?
C.S. Je n’aime pas ce terme. Il est restrictif. Je suis différente, peut-être. Mais les valeurs essentielles pour moi sont en fait des valeurs très classiques : l’amitié, la droiture, l’honnêteté, le respect. Plus je vieillis, plus j’ai besoin de choses simples, de choses vraies.

ELLE. Vous êtes partie une première fois, puis revenue. Pourquoi ?
C.S. Je suis mal partie, trop vite. En laissant de côté toutes les valeurs et tous les principes qui étaient les miens. Il a fallu que je revienne pour être en accord avec moi-même, et essayer jusqu’au bout de sauver ma famille.

ELLE. Vous étiez dans la culpabilité ?
C.S. Peut-être. Mais, cette fois, je veux être au clair et au net, je veux être correcte. Aujourd’hui, je ne pars pour rien ni pour personne. Je fais les choses comme il faut, je me tiens droite, je me tiens comme Dieu le veut, dit une expression espagnole. Je veux être celle qui se tient droite, sans mensonge, sans faux-semblant, librement. Mais il s’agit d’une décision terriblement difficile. Je suis morte de peur comme une femme qui sait qu’elle saute dans le vide…

ELLE. Mais qui saute malgré tout…
C.S. Oui. J’ai beaucoup appris de la vie. On cherche son chemin au milieu des broussailles et puis, petit à petit, on le trouve. J’ai choisi un plus petit chemin, mais c’est le mien.

ELLE. Vous pensiez que votre devoir était d’accompagner votre mari jusqu’à la présidence ?
C.S. Oui. C’était mon devoir d’épouse. Je ne voulais surtout pas être un problème pour lui, je voulais être à ses côtés, l’aider à réaliser son ambition. Et c’est toujours ma conviction de citoyenne que Nicolas est un très grand homme d’Etat, le meilleur pour la France, et qu’il va vraiment faire avancer les choses. Nuit et jour, pendant vingt ans, je ne l’ai pas lâché mais, aujourd’hui, il n’a plus besoin de moi.

ELLE. Certains vont vous accuser d’avoir menti pendant la campagne en jouant au couple uni alors que vous ne l’étiez plus...
C.S. J’ai toujours agi en pensant à ma famille et non par calcul. Nicolas et moi n’avons jamais menti. Nous avons essayé de rebâtir, de sauver notre couple. Jusqu’au bout.

ELLE. Vous avez parlé à vos enfants de votre décision ?
C.S. Bien sûr. J’étais inquiète de leur réaction. Mais Judith et Jeanne-Marie sont grandes, Nicolas est et restera leur beau-père. Louis, en ce qui le concerne, a réagi le mieux possible : c’est un enfant qui a besoin d’être entouré et d’avoir un foyer au calme, comme n’importe quel enfant. Je veux beaucoup m’occuper de lui.

ELLE. Votre meilleur souvenir de votre court passage à l’Elysée ?
C.S. Le plus fort souvenir, non seulement de mon passage à l’Elysée mais de toute ma vie, c’est la libération des infirmières bulgares. Cinquante heures difficiles, douloureuses, passionnantes. C’est le moment le plus dur et le plus intense qu’il m’ait jamais été donné de vivre !

ELLE. Votre meilleur souvenir de ces vingt années avec Nicolas Sarkozy ?
C.S. Le grand bonheur de la naissance de Louis, en 1997. Les années qui l’ont précédée et celles qui l’ont suivie. J’ai le souvenir magique de ces moments d’insouciance où nous construisions notre couple et notre bonheur. Ensuite, la course s’est accélérée et la politique nous a happés.

ELLE. Que souhaitez-vous à Nicolas Sarkozy pour demain ?
C.S. Je lui souhaite de trouver la sérénité, d’être l’homme politique qui apportera à notre pays ce dont il a besoin et je lui souhaite d’être heureux. Honnêtement, je ne lui apporte plus ce dont il a besoin pour cette sérénité et ce calme. Il a droit au bonheur, il le mérite, et moi, je ne peux pas le rendre heureux si je ne vais pas bien personnellement.

ELLE. Vous êtes croyante. Vous pensez à Dieu dans ces moments difficiles ?
C.S. Oui. Il m’arrive d’entrer dans une église et de prier. C’est étrange, mais en ce moment, malgré tous les obstacles qui se dressent devant moi, je me sens forte. Parfois, je pense que cette force vient aussi de là.

ELLE. A qui avez-vous pensé au moment de prendre votre décision ?
C.S. A ma mère. Lorsque Nicolas a été élu à la présidence, beaucoup m’ont dit : "Comme ta mère serait heureuse pour toi !" Moi, c’est en ce moment que je pense à elle, à ce tournant difficile de ma vie, et je sais qu’elle serait à mes côtés. Ma mère avait une force de caractère exemplaire, elle nous a élevés dans l’idée de droiture et de dignité : dans la vie, on se tient droit, avec noblesse ; droit vis-à-vis de soi et des autres. Je pense qu’elle me dirait aujourd’hui : "Je suis fière de toi parce que tu agis pour être en accord avec toi-même".

Source : http://www.elle.fr

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