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Égoïsme et Pardon

Publié par Vers Plus D'idées sur 21 Novembre 2012, 21:21pm

Catégories : #Idées Canadiennes, #Psychologie

Ecrit par Paul Rousseau, conférencier, consulatnt et auteur

Ecrit par Paul Rousseau, conférencier, consulatnt et auteur

 

L’être humain a la fâcheuse habitude de penser… à lui !  Vous savez, lorsqu’on se surprend à penser « Moi, moi, moi, moi… et MOI ! »

  

Nous en ferons un lien, dans ce cas-ci, avec le fait de pardonner et/ou demander pardon à quelqu’un d’autre. 

  

Est-ce possible d’être égoïste en demandant pardon ?!?  Préparez vous à faire réaliser un 180 degrés à votre paradigme du pardon.

 

Tout d’abord, avez-vous déjà été victime de la bêtise d’une autre personne ?  Drôle de question.  La réponse est probablement oui.  À moins de vivre seul sur une autre planète. 

 

Donc, nous en sommes là.  Quelqu’un a fait une bêtise, consciemment ou non, et vous l’avez eu en plein visage.  Une fois que toute l’histoire fut digérée, vous avez plus d’une opportunité devant vous :

  • En vouloir à cette personne… jusqu’à la fin des temps ! (ce chemin risque d’être long, rocailleux et ennuyant);

  • Lui pardonner mais « ne pas oublier »;

  • Lui pardonner et « avoir appris de l’expérience »;

  • Attendre que l’autre personne avoue son erreur et qu’elle vous demande de lui pardonner;

  • Etc.

 

Que de choix ! 

 

Les cas où c’est le plus difficile, c’est lorsque l’autre personne n’a aucun regret ou, pire encore, qu’elle soit même heureuse et fière de vous avoir fait du mal !  Vous savez, lorsque lui dire que vous lui pardonnez n’est même pas une option car cette personne en profitera pour vous faire encore plus de mal… Mouais…

 

Que faire ?  Comment libérer votre esprit de toute cette histoire ?

 

C’est simple.  Pas toujours facile, mais simple : Pardonnez à cette personne. 

 

J’entends ici des cris et des hurlements : « NON !  ÇA JAMAIS !!! »

 

En passant, pardonner à une personne n’est pas de présenter un cadeau à l’autre mais plutôt de vous en offrir un à vous-même.  Vous ne le saviez pas ?  Voyons comment…

 

En pardonnant, vous ne libérez pas l’autre de sa bêtise mais vous vous libérez vous-même de l’emprise de la haine et du ressentiment.  Avoir de la haine envers une autre personne, c’est comme boire un poison et croire que ça fera du mal à l’autre.  Non… la haine que vous pouvez entretenir, c’est vous-même qu’elle empoisonne, pas l’autre.

 

Donc, lorsque vous utilisez le pouvoir du pardon en pardonnant à une autre personne, même sans lui dire, c’est VOUS que vous libérez.  Pardonner ne change pas le passé mais c’est à vous que vous faites du bien.  C’est  merveilleux , n’est-ce pas ?

 

Maintenant, pivotons la médaille de l’autre côté : VOUS avez fait une sottise qui a fait du tort à une autre personne. 

 

Parce qu’il est déjà arrivé qu’une autre personne ait été victime de l’une de vos bêtises, non ?  Hum !  Hum !  Bien sûr que oui…

 

Donc, là où il y a erreur, c’est de croire que « demander pardon » pour votre faute vous libérera et enlèvera ce poids de vos épaules. 

 

Comme exemple : vous faites une erreur qui blesse une autre personne.  Vous savez que l’autre personne a été blessée et elle vous en veut pour cette raison.  Vous vous détestez pour cela.  Vous n’en dormez plus la nuit. 

 

Quelle solution trouvez-vous pour libérer votre conscience ?  Lui demandez de vous pardonner ? 

 

{ALERTE}  Mauvaise réponse !

 

NON !  Vous ne pouvez pas demander à une autre personne de faire un effort et ainsi VOUS libérer !  C’est paresseux et égoïste de croire à cela !  C’est de ne penser qu’à VOUS !  Moi, moi, moi, moi…et MOI !

 

Ce que vous devez d’abord faire, c’est de vous pardonner à vous-même.  D’apprendre et de vous engager envers vous-même à ne jamais répéter la même erreur.  En vous pardonnant et en vous engageant à ne pas répéter une telle bêtise, vous vous élevez et contribuez à bâtir un monde meilleur.

 

Ensuite, si ce n’est déjà fait, vous pouvez vous excuser à cette autre personne et « réparer » cette erreur, si c’est possible.  S’excuser n’efface pas l’erreur mais c’est un premier pas pour démontrer votre bonne volonté. 

 

Ainsi, vous faites ce qui est en votre pouvoir. 

 

Que l’autre personne vous pardonne ou non, c’est son affaire.  Si il ou elle le fait, c’est pour son bien personnel et pour se libérer, non pas pour vous « soulager ».  Vous voyez ?

 

Un dernier point : La différence entre « ne pas oublier » et « avoir appris ». 

 

Comme exemple, lorsque vous êtes blessé par l’erreur d’une autre personne.  Vous faites ce que vous devez faire : vous lui pardonnez.  Cependant, vous vous entendez dire : « Je lui pardonne… mais je n’oublie pas ! »

 

Hum !  Hum… ceci n’est pas réellement « pardonner » car vous continuez à entretenir la pensée de ressentiment en vous.  Le pardon n’a pas été fait car il y a une rancoeur en vous qui ne vous libère pas.  Cela vous garde prisonnier de cet événement du passé !

 

Cependant, si vous pardonnez et que vous apprenez de cette expérience, le pardon est bel et bien fait.  Et comme vous avez « appris », vous contribuez à ce qu’une telle erreur ne se reproduise pas.  Dans le futur, vous reconnaîtrez les ingrédients d’un tel événement lorsqu’ils se mettront en place et vous pourrez le faire échouer avant même qu’il ne se produise.

 

Faites la différence entre « ne pas oublier » et « avoir appris » et mettez-le en pratique.  Vous verrez, vous sentirez alors votre cœur plus léger.

 

Pardonnez réellement et décidez d’être quand même heureux dans votre vie.  Ainsi, vous vous libérez vous-même de l’emprise négative du passé.  C’est sage et meilleur pour votre santé.

 

Ne cherchez pas la solution pour vous libérer et/ou élever votre conscience en demandant aux autres de faire un effort pour vous, comme de vous pardonner.  Non plus croire que pardonner à l’autre le libérera de son erreur.

 

Chacun est Maître de sa vie.  N’attendez pas après les autres pour vous élever et grandir.  Vous devez le faire vous-même.  Parfois avec l’aide d’une autre personne, mais personne ne le fera à votre place. 

 

La touche finale vous revient.  Chaque fois.

 

Jusqu’où irez-vous  ?  

 

Par Alain Rousseau

www.paulrousseau.com

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